Les analyses relatives à la répartition des émissions de CO2 dans le secteur du résidentiel en France montrent que le poste chauffage est le plus gros émetteur. Il représente à lui seul plus de 80 % des émissions en 2019, contre 12 % pour l’eau chaude et 7 %[2] la cuisson.

À noter que l’impact du chauffage sur l’environnement n’est pas le même selon le type d’équipement et de combustible.   

Le chauffage au gaz

Avec plus de 60 %[3] des émissions de GES, le gaz naturel a le plus d’impact sur l’environnement car de nombreux foyers sont équipés de chauffages au gaz (presque 12 millions en 2018). De même, l’impact du chauffage gaz sur l’environnement s’explique par le fait que ce combustible fossile émet 39 kg de CO2e par an pour chauffer une surface de 1 m². Cela le place en seconde position des combustibles les plus carbonés derrière le fioul domestique.     

Le chauffage électrique

Le chauffage électrique est plus vertueux. Il n’émet que 8 kg de CO2e par an pour chauffer 1 m². Les raisons pour lesquelles l’impact du chauffage électrique sur l’environnement est plus faible sont liées en grande partie au fait que l’électricité en France est majoritairement nucléaire, donc faiblement émettrice de CO2. De plus, la part de l’électricité verte (éolienne, solaire ou hydraulique) est grandissante. 

Le chauffage au fioul

Le fioul domestique contribue fortement à l’impact du chauffage sur l’environnement. Il arrive en deuxième position après le gaz naturel, avec 28 % des émissions de CO2 en 2019 et 57 kg de CO2e généré par an pour chauffer 1 m². C’est en raison de cet impact sur l’environnement qu’il est interdit depuis juillet 2022 d’installer de nouveaux chauffages au fioul domestique[4]. 

Chaudière et poêle à bois

Le bois est une énergie renouvelable et écologique, et son utilisation comme combustible limite l’impact du chauffage sur l’environnement. Il présente un bilan carbone équilibré car la quantité de CO2 émis lors de sa combustion est compensée par la quantité de CO2 absorbé pendant sa croissance. Il faut distinguer :

• le chauffage avec un poêle à bûches qui produit 9 kg de CO2e par an pour chauffer 1 m²,
• la chaudière biomasse à granulés (pellets) qui émet 6 kg de CO2e par an pour chauffer 1 m².

Le choix d’un appareil de chauffage dépend de plusieurs critères. Il doit s’adapter à l’existant, et se connecter au réseau hydraulique lorsqu’il s’agit de remplacer une chaudière par un système EnR (énergie renouvelable). Ce choix prend aussi en compte les énergies disponibles à proximité, la configuration du logement, la structure du foyer, vos besoins et usages.

Les chaudières à gaz qui consomment le moins

Les chaudières gaz très haute performance énergétique ont un rendement élevé et des émissions de CO2 limitées. Cependant leur achat n’est plus subventionné. Pour garder votre équipement en bon état longtemps, il est utile de souscrire un contrat d’entretien et de maintenance.

Le chauffage électrique

L’impact du chauffage électrique sur l’environnement est limité. Vous pouvez l’optimiser encore plus avec un thermostat d’ambiance pour réguler le chauffage. L’installation d’un thermostat d’ambiance va d’ailleurs devenir obligatoire pour les équipements de chauffage en 2027[5].

Les pompes à chaleur

La pompe à chaleur (PAC) permet de réduire significativement l’impact du chauffage électrique sur l’environnement. La PAC produit du chauffage et de l’eau chaude sanitaire à partir des calories puisés dans l’air (PAC air/eau). Elle n’utilise que peu d’électricité pour fonctionner. Elle est économique et écologique : les calories de l’air sont gratuites, disponibles en abondance et renouvelables. Le rendement d’une PAC est élevé : pour 1 kWh consommé, elle restitue 4 à 5 kWh de chaleur pour un volume d’émission au m² de 2,5 kg de CO2e par an.

Les chaudières biomasse

La chaudière biomasse est une autre solution pour réduire l’impact du chauffage sur l’environnement. Les granulés de bois 100 % naturels ont un pouvoir calorifique supérieur ou égal à 4 600 kWh par tonne, et offrent une autonomie importante[6].

La PAC air/eau ou la chaudière à granulés de bois sont deux alternatives performantes pour réduire l’impact du chauffage sur l’environnement. Les spécialistes RGE ENGIE Home Services étudient avec vous la solution qui correspond le mieux à la configuration de votre logement, à l’espace disponible…

Pour réduire l’impact du chauffage sur l’environnement, il est conseillé d’installer un thermostat d’ambiance pour réguler la production de chaleur, et d’adopter des habitudes tendant vers la sobriété énergétique.

Choisir la bonne température de chauffage

Vous pouvez réduire l’impact du chauffage sur l’environnement et faire en moyenne 15 % d’économie d’énergie[7] en installant un thermostat programmable. Avec ce système, vous adaptez simplement les températures de consigne selon vos espaces et de votre présence ou non, et suivant des plages horaires. Les températures conseillées sont :

• 17 °C pour les chambres la nuit, 19 °C lorsque vous l’occupez en journée,
• 22 °C pour la salle de bains lorsqu’elle est utilisée, 16 °C le reste du temps,
• 19 °C pour les pièces à vivre, 16 ou 17 °C la nuit ou en journée quand elles sont inoccupées.

Rappel, 1 °C de chauffage en moins, c’est 7 % d’économie d’énergie !

Bonnes pratiques au quotidien

De bonnes pratiques au quotidien permettent de diminuer l’impact du chauffage sur l’environnement comme :

• aérer 5 à 10 minutes par jour pour évacuer l’humidité,
• baisser le chauffage en cas de courte absence (48h), mettre en position hors gel en cas d’absence plus longue,
• Fermer les volets et tirer les rideaux le soir venu,
• installer des bas de porte pour bloquer l’air froid.

Vous pouvez aussi réduire l’impact de votre chauffage sur l’environnement en confiant à un professionnel labellisé RGE l’entretien de votre installation. Il va entretenir votre équipement de manière à maintenir ses performances initiales, prolonger sa durée de vie, tout en maîtrisant sa consommation d’énergie.

[1] Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires - Dossier de concertation : Accélérer la décarbonation du secteur du bâtiment – Juin 2023 : https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/23064_decarbonation-batiment.pdf

[2] Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires - Émissions de GES du résidentiel et du tertiaire - Édition 2022 : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-du-climat-2022/13-emissions-de-ges-du-residentiel

[3] Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires - Émissions de GES du résidentiel et du tertiaire - Édition 2022 : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-du-climat-2022/13-emissions-de-ges-du-residentiel

[4] Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires - AIDES FINANCIÈRES, SOLUTIONS ALTERNATIVES CHAUFFAGE AU FIOUL : c'est le moment de changer - https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/20161-FIOUL_A4-4.pdf

[5] Légifrance - Décret n° 2023-444 du 7 juin 2023 relatif aux systèmes de régulation de la température des systèmes de chauffage - 7 juin 2023 : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000047650450

[6] ADEME - Se chauffer au bois – Avril 2016 : https://presse.ademe.fr/wp-content/uploads/2014/11/guide-pratique-se-chauffer-au-bois.pdf

[7] ADEME - Réduire sa facture d’électricité – Juillet 2022 https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/guide-pratique-reduire-facture-electricite-1.pdf