Quels sont les impacts carbone d'un changement de chaudière à gaz ?

Vous souhaitez procéder au changement de votre chaudière gaz vieillissante par un modèle plus performant ou fonctionnant avec une autre source d'énergie ? Avant de vous lancer, il est important de bien comprendre comment fonctionne une chaudière gaz et en quoi ce fonctionnement a un impact sur l’émission de CO2. Ce système de chauffage passe toujours par un circuit fermé. Le gaz du réseau ou d’une citerne individuelle est injecté dans la chaudière avant d'être brûlé par le brûleur. La combustion engendrée va produire de la chaleur qui est ensuite transmise à l’eau ou au liquide caloporteur contenu dans le système. L’eau est chauffée entre 60 et 80 °C dans une chaudière classique. Les modèles basse température chauffent quant à eux à environ 50 °C. L’eau ou le liquide chauffé va ensuite être redirigé vers les émetteurs de chaleur. Il peut s'agir de radiateurs ou d’un plancher chauffant par exemple. La chaudière gaz peut également servir à la production d’eau chaude sanitaire. Le fonctionnement reste le même et la production d'eau chaude peut avoir lieu de façon instantanée ou par accumulation grâce à un ballon.

La chaudière gaz fonctionne donc sur le principe de la combustion. Ce processus produit du dioxyde de carbone et des oxydes d'azote, des gaz nocifs pour l'environnement lorsqu’ils sont rejetés. C’est pourquoi l'État encourage le changement des chaudières à gaz vieillissantes par des modèles plus performants et moins polluants, comme la chaudière à condensation, la pompe à chaleur ou le chauffage au bois.

Depuis le 1er janvier 2022, la nouvelle Réglementation Environnementale RE 2020 est appliquée. Ce dispositif au cœur de la loi Énergie Climat a notamment pour objectif de diminuer l’impact carbone des bâtiments et de poursuivre leur rénovation énergétique. C’est donc en ce sens que cette nouvelle réglementation environnementale s'intéresse à l'installation et au changement des chaudières gaz. L'interdiction de l’installation de chaudières fonctionnant uniquement au gaz ne vaut à l'heure actuelle que pour le secteur du neuf, pas pour les bâtiments existants, et dans des conditions strictes encadrées par le décret n° 2021-1004 du 29 juillet 2021 relatif aux exigences de performance énergétique et environnementale des constructions de bâtiments en France métropolitaine(2).

La loi prévoit toutefois une exception pour les logements neufs dont le permis d’aménager a déjà été délivré. Cette exception reste valable jusqu’en 2023. Quant aux logements collectifs, l'interdiction d’installer un chauffage au gaz entrera en vigueur dès 2024. Toutes les chaudières gaz sont concernées par cette nouvelle loi, même la chaudière gaz à condensation qui reste encore trop polluante pour répondre aux exigences de la RE 2020. Un nouveau plafond plus strict d'émission de GES entre en effet en vigueur. Il a été fixé à 300 gCO2eq/KWh PCI pour tous les équipements neufs de chauffage ou de production d’eau chaude installés dans les bâtiments d'habitation ou à usage professionnel.

Le changement d’une chaudière gaz par une autre chaudière gaz plus performante dans un logement ancien est en revanche toujours possible. Ce qui n'est aujourd'hui plus le cas avec les chaudières fonctionnant au fioul.